Publié le par Hélène R. dans les rubriques Dérivations existentielles, Poésie, Prose

Je me rappelle quand l’atmosphère n’était pas encore empoisonnée, du moins j’essaie ; à l’époque un regard suffisait à faire rougir les braises. Les monstres dormaient paisiblement dans leur placard avant, ils ne s’attaquaient pas aux rêves à venir ; il ne dévorait pas les piliers qui soutenaient nos croyances.

Aujourd’hui les autres meurent de maladies, et nous les suivons gaiement en nous imaginant pouvoir passer entre les mailles du filet, mais elles se resserrent et nous dessinent des écorchures sous les paupières ; où va-t-on alors, ainsi aveuglés ?

La nuit on meurt plus que le jour.