Publié le par Hélène R. dans les rubriques Mémoire du corps, Poésie
J’ai mon âme amie
L’Autre.
Vous lisez dans mes yeux l’empressement et l’envie,
Le besoin excessif de devenir votre alliée,
Je m’offre sans méfiance, vous intègre à ma vie,
Vous laisse avouer, toucher, et souvent me blesser.
Sans rien dire.
Je berce vos angoisses avec des mots émus,
Touchée par votre histoire, votre amour et vos yeux.
Vous dites en me serrant, que si vous aviez su
De toujours me connaître vous auriez fait le vœux.
Mais vous mentez.
J’en oublie vos erreurs à vous trouver si beaux.
Je vous lègue mon temps, mes rêves et ma fatigue,
Mais toute cette amplitude vous trouvez ça bien trop,
Et vous êtes effrayés parfois tant je vous bride.
« Oui mais non ».
Alors quand vient mon tour de vous appeler à l’aide,
Vous faites la fine oreille, prétextant je n’sais quoi.
Et je m’accuse à tort jusqu’à me trouver laide,
Imbécile, d’avoir été pour vous un tel poids.
Revenez.
Je comprends qui je suis et que vous soyez las,
Mon cœur parfois s’emporte au-delà du sensible.
Mais sachez que pour moi vous n’êtes que des lâches,
Lors-qu’après, bien repus, vous me prenez pour cible.
Trop facile.
Trop jeune, trop immature, pas encore assez mûre,
Un jour elle deviendra quelqu’un de merveilleux.
Vous dressez mon portrait mais c’est vous qu’il rassure,
J’ai l’intime certitude de faire de tout mon mieux.
Alors Adieu.